Pureté de la ligne
Dadamaino ( peintures) et Maria Papa Rostkowska (sculptures)
Galerie ORENDA. 54, rue de Verneuil. 75007 Paris
En partenariat avec la Galleria Cortina de Milan
Exposition du 29 janvier 2015 jusqu'au 15 mars
La saveur de l'Italie
Il est des lieux qui font éclore les rêves. En Italie nombreux sont les sites enchanteurs qui attirent des artistes du monde entier et acquièrent, à la faveur de l'émulation spontanée qu'ils suscitent, un rayonnement international. C'est ainsi que la commune d'Albisola, dite « petite Athènes de la côte ligure », a réuni, au cours des années 1960, des peintres, sculpteurs, écrivains et poètes, autour du fameux atelier de céramique de Tullio Mazzotti. En Toscane, la commune de Pietrasanta, étirée entre plage et montagne, adossée aux carrières de marbre de Carrare et du mont d'Altissimo, chères à Michel Ange, a servi de révélateur à des générations de sculpteurs.
La galerie ORENDA fait revivre cette époque d'effervescence artistique et d'élan vital chaleureux en présentant l'œuvre picturale et sculpturale de deux femmes - Dadamaino et Maria Papa Rostkowska - qui ont été au cœur de la créativité de ces groupes d'amis au sein desquels resplendissait le charisme de Fontana, aux côtés d' Asger Jorn, Wifredo Lam, Capogrossi, Crippa, Piero Manzoni, Marino Marini, Natalia Dumitrescu…
La reconnaissance des femmes
Pendant cette époque charnière, au cours de laquelle quelques galeries milanaises (Galleria Brera, Galleria Naviglio de Carlo et Renato Cardazzo) s'attachaient à mettre en évidence l'émergence et la reconnaissance des femmes dans l'art contemporain, l'ardeur et le talent de ces deux fortes personnalités, dont les œuvres ont aujourd'hui franchi la porte des musées, commençaient à s'affirmer au sein d'un univers à prédominance masculine.
Avec le recul on peut mesurer le chemin parcouru. La première exposition monographique de Dadamaino, organisée à Paris par la galerie Tornabuoni en 2013-14 a remporté un très vif succès. L'artiste, en tant que représentante de l'avant-garde milanaise des années 1960, a été à l'honneur récemment au Consortium de Dijon, ainsi qu'au Palazzo delle Stelline de Milan. Quant à Maria Papa Rostkowska, dont l'une des sculptures monumentales (Promesse de Bonheur) a été installée au Palais Bourbon en 2011, elle a été honorée au Musée National de Pologne (Klolikarnia Palace) à Varsovie lors d'une grande rétrospective de juin à octobre 2014. Le 25 octobre, sa sculpture « Gaia » a été inaugurée en Italie sur la place Gabriele d'Annunzio de la ville de Pietrasanta, où elle a vécu et sculpté pendant des décennies. Une autre sculpture monumentale, « Le Guerrier », sera installée bientôt dans l'Orangerie du Palais Présidentiel de la République de Pologne.
En réunissant ces deux femmes, amies et solidaires dans leur quête de reconnaissance, la galerie ORENDA replace leurs vies et leurs œuvres dans la perspective d'une époque mythique qui a marqué l'histoire de l'art. Le catalogue, ponctué de photographies historiques, retrace de façon très vivante leurs parcours artistique, qui semble puiser sa source dans la ferveur et la chaleur de ces étés italiens où s'entrecroisaient rêves et destins.
Pureté de la ligne
La pureté des lignes de leurs œuvres s'exprime à travers une sélection en noir et blanc qui met en évidence l'élégance et la force des sculptures de Maria Papa, ponctuées par le rythme vibrant des compositions optiques dynamiques de Dadamaino et l'évanescence cosmique de ses constellations. L'exposition rend hommage à l'engagement absolu des deux artistes, à ce que le grand critique italien Flaminio Gualdoni, dans l'article qu'il leur consacre dans le catalogue, appelle « leur identification entière avec leur veine créatrice », cet élan vital, cette vocation qui était « leur vie même ».
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Pureté de la ligne
La purezza del segno
A cura di Nicolas Rostkowski e Stefano Cortina
Dal 29 gennaio al 15 marzo 2015
Galerie Orenda Art, rue de Verneuil 54, Parigi (Francia)
Inaugurazione: giovedì 29 gennaio, ore 18,30
La Galerie Orenda di Parigi e la Cortina Arte di Milano presentano questa particolare mostra dedicata a due artiste apparentemente lontane l'una dall'altra per il senso della propria ricerca artistica ma che presentano parecchi punti in comune. Innanzitutto un'amicizia, un sodalizio artistico al femminile nato alla fine degli anni '50 quando si conobbero alla mostra "La donna nell'arte contemporanea" alla Galleria Brera di Milano e suggellato nei primi anni '60 durante le vivaci estati passate ad Albisola, autentica capitale culturale "estiva" dell'Europa e fecondo centro di aggregazione culturale tra i massimi esponenti delle arti visive europee e non solo dell'epoca. Il principale punto d'incontro tra Dadamaino e Maria Papa sta nel titolo della mostra, quella purezza del segno e della forma che ha caratterizzato la loro ricerca individuale. Dadamaino artista visiva, nata con Azimuth negli anni '50 e poi il gruppo Zero, anni '60, fino a Nouvelle Tendence, sperimentatrice di materiali e linguaggi, Maria Papa (Maria Barnowska Rostkowska) nata in Polonia che lascia la madre patria da artista affermata per approdare a Parigi, indiscussa capitale artistica mondiale, nel 1957 dove conosce e sposa Gualtieri di San Lazzaro, il cui vero nome è Giuseppe Papa. Scultrice raffinata e potente, dalla terracotta e soprattutto la pietra e il marmo che esaltano la sua concezione plastica. Gualtieri di San Lazzaro fonda a Parigi la rivista XXeme Siecle e soprattutto l'omonima galleria dove Dadamaino espone, invitata da Maria Papa, nella mostra "Le relief" nel 1962.
Le due artiste vengono riproposte insieme in questa mostra corredata da un catalogo ricco di immagini inedite, da un testo critico di Flaminio Gualdoni e da una memoria di Nicolas Rostkowski, figlio di Maria Papa. |