«Quand le marbre se fait chair |
De son union-combat avec le marbre, MARIA PAPA ROSTKOWSKA fait éclore des fleurs, forge des guerriers, fait apparaître des promesses de bonheur. De ses sculptures qui suscitent la caresse, sur lesquelles le doigt glisse et s’attarde, elle évoque un univers où les pôles masculins et féminins se confrontent et se combinent, s’interpellent et se renvoient l’un à l’autre. Dualité des silhouettes tantôt massives, tantôt habitées par un élan puissant, gracieuses ou monumentales, abstraites ou figuratives. Du combat (guerriers) à l’amour (baisers, maternités), du choc des cultures (Quetzalcoatl conquis par la caravelle de Colomb) à la quête de l’élan pur d’un cheval, du vol d’un oiseau ou de la dérive d’une barque, c’est un rêve de bonheur d’une sensualité frappante et d’une spiritualité latente qui s’incarne dans le marbre ; la palette en est vaste, des marbres de Carrare, noirs de jais ou blancs de chair, aux marbres de Syrie roses ou orangés évocateurs d’harmonies lointaines, jusqu’aux bronzes dorés coulés d’après le marbre sculpté en taille directe.» |
Joëlle Rostkowski. |
MARIA PAPA ROSTKOWSKA, Pendant l’occupation, elle étudie l’architecture et les Beaux Arts. En 1945, elle donne naissance à un fils, Nicolas Rostkowski. En 1957, à l’invitation d’Edouard Pignon, elle se rend à Paris, qui après Varsovie et Slonim (Belorussie) devient la ville de son cœur et où elle s’installe définitivement. En 1966, elle est invitée à participer au Symposium du Marbre organisé par les Marbreries Henraux à Querceta (Versilie, Italie), où elle découvre le marbre qui devient sa matière de prédilection. La même année, elle obtient le « Prix Nelson William and Noma Copley (New York) pour la Sculpture ». Depuis lors, elle a créé une large gamme de sculptures en marbre et en pierre, des plus monumentales aux plus intimes, pour la plupart en « taille directe ». En 1968, son fils Nicolas épouse Joëlle Ribert, future ethnologue, passionnée de voyages et de religions comparées. Sous leur impulsion, elle voyage beaucoup, découvre les États-Unis, l’Inde et l’Iran. Elle se rend à Téheran en 1974, à l’invitation de Farah Diba et plus tard, en Russie, où elle expose au Musée de l’Ermitage. Elle retrouve sa Pologne natale en 1994 en compagnie de son amie de toujours, Rosetta Corsetti. Elle expose à Varsovie ses oeuvres avec son amie d’études, Aryka Madejska. La télévision polonaise a consacré un film à son travail. |