Orenda
 
<--retour / back CAROLINE DE BOISSIEU  
   
   

Oeuvres récentes sur calque sous plexiglas.
Site web de l'artiste.


"Le pianiste"


"Atlantides"


"Nuit bleue" 104x154 cm, 2009.



"Nuit bleue 2" 70x86 cm, 2009.




"Atlantides"



"Olympie"



"Resilience 2"



"Copenhague 1&2"


"Barak Obama" 164x104 cm, 2009.


Sans titre


"Atlantides 5"


Caroline de Boissieu

Transparences et métamorphoses

Par Joëlle Rostkowski

Le travail plastique de Caroline de Boissieu, dont le point de départ est la photographie, se distingue par l’utilisation originale de matériaux translucides tels que le plexiglas et l’eau ruisselante comme facteur de métamorphoses. L’évanescence des contours qui en résulte, d’où émerge pourtant la précision du cliché matriciel, donne naissance à un monde onirique et poétique. Comme dans un songe, tout est suggéré, semble fugitif mais obsédant. La présence semble refléter une absence et le mouvement fluide et mystérieux, où réel et irréel se combinent, composent une palette mouvante, constamment recomposée.

 

L’univers de l’artiste est aisément identifiable. La force des éléments y prédomine - flots, puissance des vagues, rivages qui laissent deviner l’omniprésence d’une mer parfois invisible, où s’esquissent des silhouettes d’enfants perdus sur la grêve, l’élan presque aérien de silhouettes à peine ébauchées qui semblent poussées par le vent - mais aussi portraits emblématiques qui font surgir de l’imaginaire une actualité forte et saisissante : Obama victorieux déjà ébranlé par un courant incontrôlé, Sakineh dont la beauté voilée est disloquée, livrée aux brouillards d’un avenir impensable.

Oeuvre plurielle qui tient de la fresque, de la décoration et de l’évocation poétique, où la transparence et le mouvement s’allient pour suggérer une quête, une fuite, des signes fugitifs, des inscriptions dans un espace mouvant. Travail original et exigeant, pour lequel l’artiste tient à composer ses propres encadrements, à la manière d’un artisan. Dans ces écrins translucides, les signes, empreintes, marques, reflets de la mémoire, miroitent sous la lumière. Expressions d’un élan vital prisonnier du temps et de forces qui le dépassent, qualité universelle d’une empreinte visuelle qui se prête à l’interprétation personnelle du spectateur, subtilement invité à se projeter dans le motif, aux frontières du conscient et de l’inconscient, comme dans un rêve éveillé.





"Nuits blanches"


"Nuits blanches"


"Sargasses" 180x100 cm, 2009.


"Madeleine" 153x103 cm, 2009.

"Lumière" 84x46 cm, 2009.